Longue et minutieuse qualification des bouchons-liège

Jeudi 20 Mai 2010

Armorim, leader mondial du bouchon en liège pour le vin avec 3 milliards de bouchons annuels soit 25% de parts de marché, prend un soin tout particulier à qualifier les bouchons qu'il fournit à ses clients, ces derniers étant exigeants face à un produit qui joue le dernier rôle dans l'élevage du vin et qui est lui-même vivant et donc variable. Le groupe taille 90.000 bouchons quotidiens dans les forêts de chênes-liège de l'Alentejo au Portugal. Après extraction manuelle, l'écorce en liège repose pendant 6 mois dans une usine de Ponte de Sor. Elle est nettoyée à l'eau presque bouillie à 95°, séchée, triée une première fois, puis perforée en forme de tubes. Les bouchons naissent. Les bouchons sont alors triés et calibrés (taille, aspect, poids), stabilisés dans une eau purifiée à l'ozone, séchés en serre (à 8% d'humidité) et retriés à la main avant d'être livrés à Bordeaux (par exemple). Ils sont alors retriés deux fois, marqués au nom du vigneron client, enduits de paraffine ou de silicone, dépoussiérés et conditionnés sous vide. "On fait du vin pour une longue garde. Mon vin doit se garder 15 ans. Si je mets un bouchon en plastique ou de mauvaise qualité, ça ne tiendra pas" témoigne un viticulteur de Pécharmant (Dordogne) qui les achète entre 45 et 60 centimes l'unité par 10.000 sans hésiter à y mettre le prix. / Sud Ouest