Les professionnels de l'emballage bois face à la NIMP15

Mardi 01 Juin 2004

Le colloque CTBA / Clirpal / SEI du 18 mars 2004 a permis à la filière bois d'emballage de faire le point sur la nouvelle norme phytosanitaire (NIMP15), inscrite au JO du 23/08/2003, et qui impose un traitement et des retraitements stricts des emballages bois (palettes, calages, caisses, planches de plus de 6 mm d'épaisseur). Dénonçant le retard pris par le gouvernement à informer clairement via un programme national, les professionnels craignent une norme trop complexe menaçant à terme de voir le bois perdre des parts de marché. La filière prend donc les choses en main : 300 entreprises de fabrication et de réparation de palettes et autres emballages bois (50% de la filière) se sont engagées dans le programme de conformité de la Direction générale de l'alimentation (DGAL). Mais le secteur craint que le bois ne perde le bénéfice de son excellent rapport qualité/prix si les contraintes sont trop lourdes. La NIMP15 impose aux fabricants d'emballages bois destinés à l'export de tenir un cahier des charges précis traçant les opérations phytosanitaires. Seuls les fabricants et réparateurs des emballages bois peuvent apposer la mention NIMP15 (le réparateur intervenant sur une palette est tenu d'enlever l'ancien avant de relabelliser). En cas de réparation partielle, le réparateur peut utiliser du bois traité ou retraiter toute la palette, une fois réparée. La norme reconnaît deux méthodes de traitement : la "56/30" (bois chauffé à 56° C pendant 30 minutes) et la fumigation au bromure de méthyle. Une étude du CTBA montre l'intérêt de la première méthode (écologique, le bromure de méthyle étant un toxique visé par le protocole de Montréal, mais aussi économique). Le bois représente 7 à 10% du marché de l'emballage en France, soit un CA annuel moyen de 1,5 milliard d'euros et 65 millions de palettes neuves (le bois représentant 90% du marché de la palette). La France est n°1 européen du secteur. / Recyclage Récupération Magazine