Les papetiers hésitent entre partir et rester en France

Mardi 27 Février 2007

En 2006, plus de 5 % de la capacité de production papetière française a été supprimée (230 postes à IP-Maresquel, 450 à Stora Enso-Corbehem...). L'Hexagone pâtit de positions peu rentables alors que les grands papetiers mondiaux, qui ont tous lancé des plans de restructuration, préfèrent investir sur les pays à faible coût de main-d'oeuvre. Les sites français restent donc sous surveillance des groupes. Chez Stracel à Strasbourg (Bas-Rhin) par exemple, où UPM-Kymenne emploie 300 personnes à la production de papier magazine, l'usine est en concurrence avec deux sites allemands du groupe pour recevoir éventuellement un investissement de 600 millions d'euros. La question du prix de l'électricité est au coeur des stratégies. Même si le consortium d'électro-intensifs Exeltium a réussi à négocier des tarifs réduits jusqu'à 25% auprès d'EDF, "la France a perdu son avantage compétitif face à l'Allemagne. Traditionnellement 30% moins chère qu'outre-Rhin, l'électricité française est désormais au même niveau" déplore Jean-Marc Louvet, dirigeant d'UPM-Kymenne France cité par La Tribune. Mais il reste à la France un peu de baume à se mettre au coeur : "Nous restons confiants car la France est à la fois au coeur d'une forte zone de consommation et d'un gisement de matières premières, bois et papiers à recycler" rappelle Yves Bailly, directeur de l'usine Norske Skog de Golbey (Vosges). / La Tribune