La RFID doit se mettre au diapason des normes juridiques

Mercredi 16 Mars 2005

En plein boom, l'identification par radio-fréquences (RFID) permet de reconnaître un produit (ou une personne) à distance, d'assurer sa traçabilité. Mais ce développement implique en Europe d'"organiser la protection des personnes contre les risques de traçabilité", explique Franklin Brousse, avocat au cabinet Bird & Bird, cité par Les Echos. Il s'agit d'adosser la RFID à des normes juridiques qui protégeraient tous les acteurs économiques. Concernant la traçabilité des marchandises, depuis janvier, le réglement européen impose une totale transparence des flux de denrées. Il implique donc que chaque entreprise adopte un protocole de traçabilité compatible avec la RFID. Si les applications dans le domaine du transport des marchandises semblent bénéfiques, il n'en est pas de même pour ce qui est de la protection des individus. La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a identifié des risques à l'utilisation des puces RFID, et notamment le fait que des données personnelles puissent y être stockées. Les individus porteurs de puces doivent disposer d'un moyen de neutraliser le système, pour que leurs informations personnelles ne puissent pas être traitées. En tous les cas, le traitement des individus par la RFID relève de la directive européennen de 1995 sur la vie privée. / Les Echos