Concilier emballage et développement durable

Lundi 24 Janvier 2005

Une étude de Bernard Pinet, consultant en marketing, fait le point sur le marketing de l'emballage d'un point de vue du developpement durable. Dans le sillage de l'essor du libre-service, l'emballage a connu une inflation notable depuis 1945. Et aujourd'hui, les consommateurs, s'ils commencent pour certains à rejeter le surplus d'emballages, préfèrent encore les fonctions positives de l'emballage (protection, transport, information) que les négatives (déchets, poids, coût) : seuls 11% des Français déclaraient en 2000 pouvoir s'en passer. Ils étaient quand même 32% à souhaiter qu'un emballage se recycle facilement et 35% que son encombrement soit réduit au strict minimum. Cette raison rejoint celle de l'industriel dès lors que le développement durable permet aussi de réaliser de substantielles économies (éco-conception), de valoriser son image de marque (communication sur la démarche d'emballage durable). A contrario, certaines pratiques marketing (individualisation des formats, choix d'un matériau plus lourd pour donner une impression de qualité ou de tradition), si elles permettent de relancer les ventes de certains produits, ne sont pas dans la tendance de développement durable. Dans tous les cas, le producteur d'emballages devra savoir gérer "la dualité du consommateur citoyen" conclut Bernard Pinet. / Revue Française du Marketing