Après l'éco-conception, le besoin d'une "éco-consommation" selon une étude du CNE

Mercredi 04 Août 2004

L'étude "Mieux produire et mieux consommer - La prévention des déchets d'emballage" du Conseil national de l'emballage (CNE, réunissant industriels, producteurs d'emballages, consommateurs, universitaires, écologistes et collectivités locales) conclut que la hausse de la consommation d'emballages (ou de nouveaux modes de consommation, comme par exemple vers plus d'emballages individuels), contrecarre les efforts fournis par les producteurs d'emballages dans l'éco-conception de leurs produits. Agra Industrie Hebdo interroge Olivier Labasse, délégué général du CNE. Olivier Labasse tient à préciser que cette étude, si elle est déjà critiquée, a le mérite d'exister, en tant que première européenne. Elle a voulu rester objective en ne désignant pas les "bons" et les "mauvais" élèves parmi les producteurs d'emballages, et s'est pour cela attachée à étudier des secteurs de marché et non pas des couples emballage-produit. Elle révèle un phénomène de découplage entre la progression du PIB hexagonal et celle de la quantité de déchets produite par les Français. Après l'implication des producteurs d'emballages (30.000 tonnes d'emballages économisées entre 1997 et 2003 sur les 8 secteurs de marché considérés), c'est celle des consommateurs qu'il faut stimuler. Le CNE a lancé un travail visant à isoler les meilleures pratiques de consommation pour réduire les emballages. "Nous privilégions les actions sur le lieu de vente" précise Olivier Labasse. / Agra Industrie Hebdo