Les packagings de cigarettes ont encore de la ressource pour faire croire au "light"

Mercredi 29 Juillet 2009

Une étude scientifique menée par des chercheurs de l'Université de Waterloo (comté d'Oxford, Ontario, Canada) montre que, malgré l'interdiction de plusieurs mentions et termes sur les paquets de cigarettes, le packaging de ces derniers dispose encore de plusieurs ficelles pour tromper le consommateur sur la dangerosité réelle des produits. "Notre étude montre que des mots d'usage fréquent, non couverts par les interdictions en vigueur dans 50 pays, ainsi que des éléments de design tels que des couleurs, des chiffres ou des images de filtres induisaient également le consommateur en erreur" explique David Hammond, responsable de l'étude. Portant sur 603 adultes ayant eu à comparer 9 paires de paquets de cigarettes aux designs différents, l'étude a ainsi montré que : - 80% pensent que le paquet portant la mention "smooth" ⁽¹⁾ est moins nocif que le paquet portant la mention regular" ; - 73% pensent qu'un paquet marque "silver" est moins nocif qu'un paquet marqué "full-flavour" ; - 84% pensent qu'un paquet portant un 6 est moins nocif qu'un paquet portant un 10 ; - 79% pensent qu'un paquet bleu foncé est plus nocif qu'un paquet bleu clair ; - 76% pensent qu'un paquet avec une image de filtre est moins nocif qu'un paquet sans une telle illustration. Or, toutes les cigarettes sont également nocives rappelle le chercheur. D'autant que le principal facteur de dangerosité reste la combustion en elle-même, et non pas les produits contenus dans les cigarettes.

[1] Littéralement : "doux". Dans les pays anglo-saxons, seule la mention "light" est concernée par les interdictions.
/ Tiré de la presse anglo-saxonne par Packaging-France / indiatimes.com