Les Européens face aux promesses nutritionnelles de l'emballage

Vendredi 07 Août 2009

Le Conseil européen de l’information sur l’alimentation (EUFIC) a mené avec le professeur Klaus Grunert de l'Université d'Aarhus au Danemark une étude de terrain dans les supermarchés, pour déterminer la perception qu'ont les Européens des informations nutritionnelles présentes sur les emballages de produits alimentaires (11.600 sondés dans 6 pays sur 6 catégories de produits : plats préparés, boissons rafraîchissantes, yaourts, confiseries, collations salées et céréales de petit-déjeuner). La grande majorité des consommateurs est sensibilisée aux enjeux d'une bonne nutrition (surtout les Britanniques, tandis que Polonais et Français sont les moins bons). De même, ils maîtrisent bien le rôle des calories dans l'alimentation, surtout les femmes alors que les deux sexes tendent à surestimer le besoin en calories des enfants. Le flou règne un peu plus sur les connaissances du rôle des nutriments. Concernant l'étiquetage nutritionnel, les Européens mettent en moyenne 30 secondes à choisir un produit dans les rayons. Ils sont en moyenne 60% à connaître le concept de repères nutritionnels journaliers (RNJ), avec un sommet de 90% au Royaume-Uni et un plancher de 40% en Suède (les suédois sont par contre 95% à connaître et 71% à maîtriser le label "Keyhole" en vigueur dans leur pays). Les labels faisant appel à des codes couleur (comme le feu tricolore britannique, qui fait timidement son apparition en France) sont le plus souvent mal interprétés, le dernier niveau étant souvent considéré comme une incitation à ne pas consommer du tout le produit. Et moins de 15% des consommateurs estiment qu'un code couleur est plus pratique qu'une mention RNJ, que 65% des répondants savent lire à coup sûr. D'une façon générale, les consommateurs ne consultent pas les informations nutritionnelles avant achat : plus de 60% se contentent de visualiser la face avant des emballages (sauf en France où ce chiffre tombe à 31%) et moins de 15% cherchent en rayon des informations ailleurs sur l'emballage. Le plus souvent, ils cherchent alors avant tout des données sur les calories, les graisses et les sucres. Les Britanniques cherchent en outre des éléments sur le sel et les graisses saturées. Français, Hongrois et Polonais ont en outre tendance à se renseigner sur les additifs alimentaires, les Suédois sur le niveau en fibres. / i-dietetique.com