Vers des emballages biodégradables à base de sève d'érable

Vendredi 02 Mars 2007

L'Institut de recherche en biotechnologie du Conseil national de recherche canadien (CNRC) a exploré les débouchés non alimentaires possibles de la sève d'érable, dont d'importants volumes ne sont pas écoulés faute d'une demande suffisante (la sève d'érable n'a aujourd'hui qu'un seul débouché : le fameux sirop d'érable). Contenant du sucre pur, la sève de l'érable convient parfaitement à l'appêtit d'alcaligenes latus, une bactérie qui a l'intéressante faculté de transformer le sucrose en polyhydroxyalcanoates (PHA), des polymères naturels dont le plus connu est poly-3-hydroxybutyrate (PHB), matériau aux propriétés physiques similaires à celles du polypropylène (PP) mais entièrement biodégradable. Le PHB est d'ailleurs déjà utilisé pour composer des emballages alimentaires biodégradables (films, barquettes...). Or, la bactérie alcaligenes prolifère bien sur la sève d'érable, y produisant même plus de biomasse (et donc de PHB) que sur le sucrose. La sève d'érable étant naturellement produite par les arbres, alors que le sucrose s'obtient suite à plusieurs transformations industrielles (sur la canne, le maïs, la betterave, etc.), la sève d'érable peut utilement servir à baisser les coûts de production de PHB, et en ricochet celui des emballages biodgradables à base de PHB... / nrc-cnrc.gc.ca