Stratégies possibles face au renchérissement du plastique

Lundi 31 Janvier 2005

Le dernier salon de l'emballage a permis de mettre à jour la frénésie des industriels de l'emballage plastique, coincés entre la hausse du coût des matières premières ⁽¹⁾, et une faible demande en Europe, interdisant toute hausse des prix trop forte. Le plastique est pourtant le 2e matériau d'emballage en CA (5 milliards d'euros) et le 3e en tonnage (2 millions de tonnes).

[1] En un an : +70% pour le PS cristal, +34% pour le PP homo injecté, +26% pour le PP copolymère, +30% pour le PVC, +16% pour le PET, +32% pour le PEBD, +38% pour le PEHD soufflé, +33% pour le PEHD injecté
Face à cet effet ciseaux, les professionnels de l'emballage plastique réagissent de plusieurs manières. Ils peuvent choisir de se réorienter vers des productions à plus forte valeur ajoutée (pour préserver leurs marges). Ils peuvent également changer leurs habitudes de consommation de matières premières, en optant pour des polymères recyclés (chutes, etc.). Autre solution, l'éco-conception : produire mieux avec moins de matériau. La situation du marché de l'emballage plastique relance par ailleurs la concurrence avec les autres matériaux, comme le verre, le bois ou encore le grès. Mais même entre plastiques eux-mêmes ! Le PET pourrait ainsi pâtir d'un retour en force du PP, dont la qualité jouit de nombreuses innovations ces derniers temps et dont le prix est désormais inférieur à celui du PET. / Recyclage Récupération Magazine