Quand l'emballage traquera la contamination

Jeudi 18 Octobre 2007

Détecter, capturer et même contrecarrer les listeria, salmonelles et autres bactéries indésirables dans les aliments, voici la mission que plusieurs éqsuipes de recherche dans la monde ont assigné à l'emballage pour demain. Au Canada, 10 universités et plusieurs fabricants de papier ont formé le réseau "Sentinel" sur ce thème, doté de 10,5 millions de dollars (7,5 millions d'euros) de budget quinquennal et chapeauté par le conseil national de la recherche. Leurs travaux se dirigent vers la piste d'enzymes ou d'anticorps spécialisés dans la reconnaissance de certaines molécules indésirables, et qui pourraient soit se contenter de signaler la présence de ces dernières (par une pastille changeant de couleur par exemple), soit carrément détruire les agents pathogènes. Mais alors que les recherches pour obtenir des "papiers-diagnostics" n'ont pas encore accouché de résultats pleinement opérationnels (commercialisables), celles sur l'inactivation des agents pathogènes le sont logiquement encore moins. "L'important n'est pas tant le support que les agents biologiques mis en oeuvre" explique Nathalie Gontard, spécialiste française des emballages actifs (Université Montpellier 2). Alors que d'autres pays comme la Finlande lancent leurs programmes de recherche, les spécialistes s'accordent pour dire qu'aucun produit efficace n'arrivera sur le marché avant une décennie au moins. / Le Monde