Pharmaciens et laboratoires se déchirent sur la fermeture des boîtes de médicaments en libre-service

Mercredi 12 Mars 2008

Alors que le gouvernement et les professionnels de santé parachèvent pour début mai le passage "devant le comptoir" de 226 médicaments sans ordonnance, les pharmaciens -peu enthousiastes face à cet libéralisation qui empiète sur leurs prérogatives- demandent des garanties. Pour ne pas banaliser à outrance le médicament d'une part, mais aussi en matière de lutte contre la démarque inconnue. Craignant que la mise en libre-service ne puisse favoriser les vols notamment par l'ouverture des boîtes dans les points de vente, ils réclament la mise sous film des produits dont la distribution serait libéralisée. Un projet d'arrêté en ce sens serait en préparation, ce qui fait tiquer les industriels du médicament. Un laboratoire a ainsi calculé qu'une telle obligation lui demanderait un investissement de 300.000 euros tout en lui faisant mettre sur le marché 5 tonnes annuelles de déchets plastique supplémentaires. Les laboratoires demandent de pouvoir utiliser un scellage léger, de type pastille autocollante apposée sur la rainure d'ouverture des boîtes. / Le Figaro