Manchon : après le rétractable, la France devrait succomber à l'étirable

Lundi 12 Décembre 2005

Les manchons (sleeves) poursuivent leur développement en France. D'abord utilisés pour leur fonction de témoin d'inviolabilité, puis comme outil de regroupement d'emballages individuels, ils exploitent désormais de tout leur poids leur fonction de décoration marketing/communication. Cela est notamment dû au fait que les manchons peuvent être apposés sur des formes inaccessibles aux étiquetages classiques. Ce boom des manchons (ventes annuelles en Europe de l'Ouest à 1 milliard d'euros, en progression de 14% par an sur 3 ans) laisse pronostiquer un déferlement des manchons étirables (en PE) après une période de domination des rétractables (en PVC, PET et OPS). Les manchons étirables attaquent le marché français sur les boissons sans alcool, comme emballage et de regroupement et de décoration. En France, le marché des produits laitiers reste pour l'heure la chasse gardée du retractable. La stratégie des producteurs de manchons demeure la segmentation du marché entre les deux types de manchons : Sleever International, Klockner Pentaplast, CCL Pachem et bien d'autres sont spécialisés sur le rétractable, qu'ils ont contribué à installer, Autobar Flexible Packaging s'est lancé sur l'étirable uniquement. Il faut dire ce dernier est l'inventeur d'une innovation majeure au profit de l'étirable : le Cold Sleeve, un film en PE s'étendant jusqu'à 40% de sa surface initiale (contre une étirabilité antérieure de seulement 15% de la surface). Seul point commun aux fabricants : leur volonté de contrôler l'intégralité du process de manchonnage, tant la technologie reste complexe. Au niveau des matériaux, le PVC devrait sans doute s'imposer pour les sleeves rétractables. A la fois pour des raisons environnementales (moins polluant), économiques (moins cher) et logistiques (plus résistant). / Revue Laitière Française