L'eau en bouteille a moins la cote des deux côtés de l'Atlantique

Mercredi 03 Septembre 2008

Au Canada, plusieurs villes songent à prendre exemple sur celle de London, qui a récemment banni l'eau en bouteilles de ses achats. Toronto, Kitchener, Ottawa et Windsor songeraient ainsi à prendre un arrêté municipal en ce sens. En France, l'année 2008 confirme la tendance enregistrée en 2007, à savoir celle d'un recul généralisé de la consommation des eaux en bouteille. A l'argument écologique initial (les bouteilles en plastique génèrent des déchets -seuls 50% sont recyclés- et du CO2 pour leur transport) s'ajoute désormais celui de la baisse du pouvoir d'achat (une eau en bouteille coûte en moyenne 0,31 euro le litre, contre 0,003 euro pour l'eau du robinet). Par ailleurs, les eaux minérales sont l'aliment de base le plus directement substituable. Les ventes d'eau dans la grande distribution ont reculé de -6,1% annuels à mi-juillet, à 5,7 milliards de litres, après -6,6% en 2007 et -1,6% en 2006. De plus, la météo peu clémente de l'été a joué sur les ventes. Résultat : Evian (Danone) a fermé son usine d'embouteillage d'Amphion (Haute-Savoie) la semaine du 15/08. Les minéraliers misent sur plusieurs axes pour remonter la pente : mise en avant des marques et de l'atout santé de l'eau minérale, "greenwashing" et effort sur l'usage de matériau recyclé et innovations (produit et format). / radio-canada.ca, cfin-fm.com, Le Monde, enviro2b.com