Emballeurs bretons face au virage écolo

Vendredi 09 Octobre 2009

Plusieurs acteurs bretons de l'emballage ont pris le virage vert ces dernières années, mais se trouvent parfois confrontés à des difficultés du fait de ce choix. "Nous travaillons les matières biodégradables depuis 8 ans mais elles ne trouvent pas leur place sur le marché. Elles sont deux fois plus chères que les matières classiques, ce qui ne va pas sans provoquer de flambée de coûts pour le domaine alimentaire" analyse Jackie Fauchoux, gérant de Thermoformage Industrie à Questembert (Morbihan). Au-delà de cet argument économique majeur, l'impact écologique des nouveaux produits peut aussi être source de problèmes : "On essaie d'améliorer les bilans environnementaux des emballages, mais c'est très difficile d'avoir du recul. L'impact de la fabrication de plastique à base de maïs ne tient pas compte de la pollution des eaux ou des pesticides" explique Blandine Lagain, conseillère technique chez Breizpack, réseau des entreprises bretonnes de l'emballage. Si certains matériaux traditionnels, comme le carton d'ABC Line à Landaul (constitué à 80% de matière première recyclée) sont naturellement déjà "écolos", il manque aux bioplastiques une véritable filière pour décoller, et notamment des normes en aval. "Cette matière première ne peut pas être utilisée pour l'agroalimentaire et les laboratoires" déplore ainsi Jackie Fauchoux, dont l'entreprise n'utilise que 7 à 8% de matière recyclée. / Le Journal des Entreprises