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Un Chinois pour dessiner l'étiquette de Château Mouton-Rothschild

Mardi 21 Décembre 2010

Comme prévu, le célèbre grand crû classé du Bordelais Château Mouton-Rothschild a demandé au designer chinois Xu Lei de dessiner l'étiquette de son millésime en cours (2008, commercialisé en 2011). Xu Lei est le deuxième Chinois choisi, après le calligraphiste Gu Gan pour le millésime 1996. Directeur artistique du Today Art Museum à Pékin, il a oeuvré sur une représentation de bélier, icône traditionnelle du château. «La seule chose vraiment importante, c'est le vin qui est dans la bouteille, mais les grands collectionneurs cherchent à avoir toutes les années de Mouton, même les moins bonnes, à cause des étiquettes» explique la baronne de Rothschild qui choisit elle-même les artistes. L'idée des étiquettes originales est née en 1924, quand son père sollicitait l'affichiste Jean Carlu. Il a fallu attendre 1945 pour que l'habitude soit définitivement ancrée. Depuis le «V» de la Victoire dessiné par le peintre Philippe Jullian à la Libération, chaque millésime a ainsi été illustré par l'œuvre originale d'un artiste, toujours en échange de dix caisses de Mouton. Parmi les précédents fameux, Sud Ouest cite Keith Haring et son bélier (1998), Balthus et la nudité d'une adolescente (1993) qui valut à l'étiquette interdiction aux États-Unis, Niki de Saint-Phalle et son allégorie des plaisirs de la table (1997), mais aussi les étiquettes d'hommage post-mortem à Kandinsky et Picasso, offertes par la famille, ou encore celle commémorant le passage de la reine d'Angleterre. / Sud Ouest

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