Les tonneliers innovent sur la maîtrise du "boisé"

Vendredi 02 Juin 2006

Confrontée à la concurrence des contenants inox, béton ou plastique, et maintenant des copeaux de bois, le secteur de la tonnellerie rivalise d'imagination pour permettre aux éleveurs de vin de maîtriser finement le "boisé" de leur production. La tonnellerie bourguignonne Rousseau a mis au point le fût Piano, au même prix qu'un fût classique (soit 500 à 600 euros le format 225l). "Par une sélection de bois particulière (chênes français du centre de la France) et une cuisson toute douce, mijotée, ce fût permet de neutraliser les éléments boisés indésirables et d'éliminer le pic 'planche poussière'" explique le reponsable des ventes. Une expérience sur des fûts moins chers est menée actuellement par la chambre d'agriculture de Gironde, qui teste l'élevage de sémillons et merlots dans des barriques produites par la société pyrénéenne ECB Eurocintrage, composées de lamellés-collés en intérieur chêne et extérieur frêne. Coût du fût : 350 euros. L'expérience démontre que le boisé marque moins que dans des barriques 100% chêne, et l'évaporation est moins importante de 15%. Autre procédé de réduction des coûts : la rénovation de barriques. L'entreprise bordelaise Barena vient de mettre au point un procédé innovant sur ce créneau (projection d'un abrasif minéral puis aseptisation), pour 65 euros par barrique. / viti-net.com