Les ruptures packaging sur les vins vont cahin-caha

Jeudi 21 Juin 2007

Les ruptures packaging sur les vins peuvent être payantes mais aussi décevantes. C'est aux dépens de ses ventes que Nicolas l'a constaté avec sa gamme de vins de cépages français qui jouait sur des affichages en deux lettres façon symbole chimique (Pi pour pinot, Sa pour sauvignon...). Trop innovante visuellement, la gamme a depuis été redessinée par l'agence Saguez et Partners. La cave coopérative de Die prend son temps pour diffuser les changements packaging de sa marque Jaillance : l'étiquette au design innovant est déjà distribuée chez les cavistes, mais pas encore en grande distribution. "Il faut du temps pour amener une modernisation. Nous laissons en moyenne deux ans entre chaque évolution pour ne pas perdre le consommateur", relève Lionel Ballet, directeur marketing cité par Les Echos. Les approches sont également différenciées par la zone géographique. La marque Chamarré d'OVS lance ce mois-ci en France une nouvelle étiquette avec un papillon, symbole de la griffe, d'une taille réduite et un papier au toucher différent. Ce nouveau design sera un peu diffusé également au Royaume-Uni, mais les Etats-Unis resteront sur l'ancien format. Omnivins a lancé sa gamme "Soif de coeur" donnant sur la contre-étiquette un code d'accès à un site web de rencontres. Mais la palme de l'innovation packaging revient à ce jour à Boisset. Non content d'avoir lancé avec succès ses "French Rabbit" en Tetra Prisma (au Canada, aux Etats-Unis et finalement en France) dont le format 250ml est livré avec une paille, il lance au Canada la gamme millésimée "Yellow Jersey" en bouteilles plastique ! Et sort ce mois-ci une bouteille en aluminium pour le beaujolais destiné aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. "Ces conditionnements s'adaptent bien aux vins consommés rapidement. Ils ne remplaceront évidemment pas la bouteille pour les vins de garde", prévient quand même Jean-Charles Boisset, cité par Les Echos. / Les Echos