Les parfums renouent avec la notion de singularité

Jeudi 31 Mai 2007

Le secteur de la parfumerie avait eu tendance ces dernières années à oublier qu'il était originellement associé aux tendances luxe, singularité, rareté : multiplication des lancements, quête du consensus olfactif, économies sur les élements d'emballage avaient finalement pris le pas, au prix d'une trop grande banalisation. Du coup, "les consommatrices les plus averties commençaient à s'éloigner des marques trop commerciales pour s'orienter vers les parfums de niche ou les grands classiques" analyse, cité par Les Echos, Olivier Aron, président de Rosae, société d'études spécialiste du secteur. De nombreux producteurs de parfums reviennent donc à ces fondamentaux, notamment à travers de nouveaux efforts packaging. Les flacons reprennent du corps, du poids et de la personnalité. Les finitions redeviennent plus poussées. Le parfum "Nina" de Nina Ricci par exemple se vend dans un flacon dont le process de colorisation donne une teinte unique à chaque flacon. The Different company, qui se présente comme un "éditeur" de parfums, opte pour des flacons en verre lourd et avec des capots en métal. Les packaging sériels reviennent également en force, avec parfois des séries très très limitées (coffrets en palissandre d'Indult, limités à 999 exemplaires vendus 160 euros). Au-delà du packaging, cette tendance passe aussi par des innovations marketing, et beaucoup également dans les recettes des jus eux-mêmes. / Les Echos