Inscription

Se connecter

Mot de passe oublié ?

Les informations du secteur de l'emballage par région Alsace Aquitaine Auvergne Bourgogne Bretagne Centre Champagne-Ardenne Corse Franche-Comté Île-de-France Languedoc-Roussillon Limousin Lorraine Midi-Pyrénées Nord-Pas-de-Calais Basse-Normandie Haute-Normandie Pays de la Loire Picardie Poitou-Charentes Provence-Alpes-Côte d'Azur Rhône-Alpes

Les informations
par région

Les distributeurs vent debout contre les plates-formes de désemballage

Mardi 09 Février 2010

Jérôme Bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution, a expliqué à Packaging-France comment la distribution est mobilisée contre un amendement sénatorial au Grenelle de l'Environnemment qui vise à imposer aux grandes surfaces des points des plates-formes de désemballage, qui permettraient aux clients de se débarrasser de leurs emballages inutiles en sortie de caisse. Ayant déjà obtenu le relèvement du seuil des magasins concernés par cette obligation, de 500 à 2.500m2, il espère l'abandon du projet. Le consommateur peut laisser ses suremballages inutiles aux caisses de son supermarché s'il le souhaite, explique Jérôme Bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution, une position exprimée au nom de la satisfaction-client. Il s'inquiète néanmoins des problèmes «pratiques» qui surviendraient si un tel réflexe se généralisait. Existant ailleurs en Europe, l'abandon des emballages superflus en sortie de caisse n'est pas une habitude française. Quelques expérimentations existent au sein de différentes enseignes (Carrefour, Auchan, Système U, Casino). «On voit comment on peut faire sans que cela devienne ingérable pour le magasin. L'axe sur lequel nous travaillons est de cibler certains déchets d'emballage, comme les boîtes d'aluminium pour lesquelles il peut y avoir une valorisation assez importante. Nous testons des récupérateurs automatiques». Mais Jérôme Bédier insiste sur l'aspect expérimental de ces initiatives : «Nous le disons de façon très nette : il ne faut pas que le magasin devienne un lieu de collecte des déchets». Le Sénat a pourtant adopté un amendement au projet de loi «Grenelle II», actuellement en navette entre Sénat et Assemblée, qui vise à institutionnaliser la collecte en grandes surfaces à travers des plates-formes dédiées. Vent debout contre cette éventualité, la FCD a déjà obtenu le relèvement du seuil des magasins concernés, de 500 à 2500m2. Mais elle déplore qu'un amendement ait instauré cette mesure «qui avait été écartée des conclusions du Grenelle» rappelle Jérôme Bédier, et ne désespère pas d'en obtenir l'abandon. L'argument de la FCD est qu'il vaut mieux prendre le problème du suremballage à la source, en jouant notamment sur des ruptures marketing. Il rejoint celui des environnementalistes. Pour le centre national d'information indépendante sur les déchets (CNIID), qui soutient depuis 1993 des opérations ponctuelles de déballage dans les supermarchés (voir la fiche pratique destinée aux associations), «le principal avantage des plates-formes de déballage est de permettre la sensibilisation du public». «La grosse inconnue qui demeure en cas de déploiement de plates-formes de déballage est de savoir ce que fera le magasin des déchets collectés : les transfèrera-t-il dans un circuit de collecte préexistant, où les intégrera-t-il dans son flux de déchets internes ? Cette dernière solution paraît la plus cohérente» explique à Packaging-France Wiebke Winkler, chargée de mission «réduction des déchets» au CNIID. Sur ce point, la FCD craint que la création d'une nouvelle filière n'entraîne des coûts nouveaux, tout en «désoptimisant» les filières de collecte déjà existantes. «Plus on créée de nouveaux circuits, de nouvelles filières, plus ça rajoute des coûts» rappelle Jérôme Bédier. «Et au final, tout est payé par le consommateur». / Packaging-France

Sélection Blogs

PROCHAINE REVOLUTION : Pour éliminer les emballages, on mange tout

L’emballage a déjà beaucoup de fonction, celle d’être comestible devient-elle une réalité ? Verrons-nous demain des restaurants proposant des recettes gastronomiques à partir d’emballages, avec une confirmation des qualités organoleptiques, gustatives et nutritionnelles ? Non, je n’y crois pas, car l’emballage n’est … Lire la suite

Packaging France