Le plastique a encore de la marge en cosmétique

Mercredi 29 Décembre 2004

Malgré sa domination déjà écrasante en tant que matériau dans le secteur de l'emballage cosmétique (environ 40% de parts sur un marché habitué à panacher les matériaux), le plastique dispose sans doute d'une confortable marge de progression sur ce secteur, particulièrement sur les bouchages et fermetures. Selon une récente étude du Freedonia Group sur le marché US, 14,6 milliards d'emballages plastiques pour la cosmétique-parfumerie ont été vendus en 2003. Un chiffre qui devrait progresser de 3% annuels ces prochaines années (+2,7% prévus pour le secteur de l'emballage en général). La plupart de cette croissance est prévue pour le segment des tubes plastiques (Silgan Holdings ne s'yest pas trompé, en rachetant l'unité pennsylvanienne de production de tubes d'Amcor). Sur le marché de la parfumerie, le plastique a longtemps eu du mal à percer du fait de la forte teneur en alcool des parfums (agressive pour les plastiques) et des impératifs de design (besoin de matériaux "nobles", de préférence transparents et lourds comme le verre, le métal). Les efforts des industriels cherchent à réduire ces limites (Eastman Chemical, Crown Risdon ont mis au point des polymères imitant le verre presque parfaitement... pour le prix et les avantages du plastique). Pour l'heure il faut reconnaître qu'en parfumerie, le plastique n'a pas réussi à détrôner le verre sur les bouteilles, se contentant de composer la plupart des bouchons. Mais il commence à s'installer, à l'instar du parfum Crave de Calvin Klein... Le plastique a d'ores et déjà réussi à conquérir les produits pour le bain, pour d'évidentes raisons de sécurité. Sur ce segment, les pots et autres contenants ont vu leurs formats devenir plus imposants ces dernières années. Mais sur d'autres segments, comme celui du Rimmel, le plastique demeure depuis plusieurs années à la lutte avec le... métal. / Tiré de la presse anglo-saxonne par Packaging-France / International Cosmetique News