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Le "F" de RFID ne veut pas dire "Fiabilité"

Mardi 04 Janvier 2005

Au-delà du discours dominant sur la sûreté et la fiabilité de l'identification par radio-fréquences (RFID), il subsiste plusieurs dysfonctionnements à la RFID, qu'ils soient dus à des problèmes d'étiquettes défectueuses, abîmées, mal positionnées ou positionnées dans un environnement invalidant (humide, chaud, métallique, etc.). "C'est encore une technologie immature" déclare Kara Romanow, directrice d'études à AMR Research, citée par Computerworld, et qui estime qu'entre 10 et 12% de puces RFID sont "mortes" en bout de supply chain. Malgré tout, les optimistes, même en reconnaissant les carences de la technologie dont certaines ne sont pas corrigeables, demeurent. A l'instar de Gene Obrock, directeur adjoint des opérations chez Henkel Consumer Adhesives, qui estime que le retour sur investissement en vaut la chandelle, même si l'intégration "prend cinq ou six ans". Aujourd'hui la plupart des lecteurs/imprimantes RFID rejettent automatiquement les puces défectueuses, ce qui ne règle en rien le cas de celles qui sont bonnes et qui se dégradent en cours de process. Certains professionnels de la RFID suggèrent de segmenter le marché des puces/étiquettes en plusieurs niveaux de qualité et de prix (des puces très fiables, des moyennement fiables et des peu fiables et peu chères). D'autres balaient du revers de la main une telle option, en étant convaincus que le problème de la fiabilité des puces sera définitivement réglé "dans le second quart de l'année prochaine". Là où la R&D a encore beaucoup de travail par contre, c'est au niveau des interférences subies par la RFID au contact de certains produits (liquides, emballages métalliques...) ou dans des conditions de température et d'humidité instables. "Dans un environnement de biens de consommation secs, les taux d'efficience atteignent souvent les 100%, mais dès lors qu'on utilise des emballages métalliques ou des produits liquides, le taux tombe très vite entre 60 et 75%" explique ainsi Eric Peters, PDG de True Demand Software, start-up californienne se consacrant à la RFID. Ces failles technologiques obligent actuellement nombre d'entreprises américaines à se consacrer à une série de tests pour déterminer le meilleur rapport "qualité de puce/positionnement sur l'emballage", pour déterminer la meilleure combinaison possible en fonction des biens étiquetés. D'où des surcoûts imprévus. Les plus précautionneux mettent en place des systèmes d'alerte vers un agent humain au sein de leurs supply-chains. Ainsi un opérateur de messagerie, qui garantit à ses clients la fiabilité du tracking des envois, a instauré des routines qui alertent un humain dès qu'un problème d'identification RFID survient. Cela permet de traiter le problème immédiatement, avant qu'il n'en génère d'autres, ou tout simplement qu'il passe inaperçu aux yeux des machines. Assurément les pionniers de la RFID n'ont pas fini d'essuyer les plâtres. / Computerworld

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