La riposte de Nespresso face aux capsules génériques

Mardi 27 Avril 2010

Confronté à l'émergence des capsules génériques compatibles avec son système (par ECC et par Sarah Lee), Nespresso décide de ne pas réagir commercialement. La filiale de Nestlé décide ainsi de ne pas baisser ses prix, l'écart avec les génériques étant jugé trop faible (20% pour ECC, 10% pour Sarah Lee, NDLR). "Pour un foyer qui achète en moyenne 50 capsules Nespresso par mois, cela représente un surcoût mensuel de 1,50 euro" estime Richard Girardot, PDG de Nespresso. De la même façon, la marque n'ira pas en grande distribution. "Nous ne maîtriserions plus nos tarifs et surtout nous ne pourrions y vendre que nos 5 principales références, qui représentent les trois quarts de nos volumes" analyse Richard Girardot qui reste donc sur le haut-de-gamme et la distribution sélective. Par contre, il ne s'interdit pas de riposter juridiquement, notamment en vérifiant si Sarah Lee ne viole pas des brevets Nespresso. "Nous vérifierons également le caractère prétendument biodégradable des capsules Casino". Et si ces dernières ont le droit d'afficher le nom Nespresso sur leur facing, Nestlé essaiera sans doute d'en bloquer l'usage lors des campagnes publicitaires. / Le Figaro