"Knorr Vie" au coeur de la polémique sur les allégations

Mardi 27 Mars 2007

Profitant de l'engouement des consommateurs pour les "aliments santé", les jus "Knorr Vie" se retrouvent malgré eux au centre de la polémique sur la véracité des allégations santé. Conditionnés en fioles de 10cl vendues environ 2 euros les 3, les "Knorr Vie" s'arrachent comme des petits pains selon Knorr qui revendique 20 millions d'unités vendues en 6 mois en France, et 166 millions en deux ans si on prend en compte les pays qui les commercialisent depuis ce temps (pays scandinaves, Confédération helvétique, Allemagne, Irlande, Pays-Bas et Belgique). Or la nutritionniste Béatrice de Raynal, qui se targue d'avoir obtenu leur recette, vient de rédiger un audit sur les "Knorr Vie", qu'elle a transmis à la DGCCRF. "Ce n’est pas le produit qui me choque mais son étiquetage et sa présentation promotionnelle, dans la publicité télévisée notamment. J’estime que ce produit trompe le consommateur par des allégations mensongères sur au moins trois plans : la mention de 200 grammes de fruits et légumes, l’exagération manifeste de l’équivalence nutritionnelle en fruit et les allégations de pureté et de naturalité dans la publicité", indique la nutritionniste, par ailleurs conseillère d'Andros (concurrent potentiel de Knorr Vie), avant d'asséner, citée par Le Figaro : "Il ne s’agit que de jus concentrés probablement surgelés ou stérilisés, dépectinisés, puis enrichis en pectines". Le groupe Knorr réfute le point de vue de Béatrice de Reynal, rappelant notamment que sa communication affirme que le produit est préparé à partir de 200 grammes de fruits et légumes et non qu'il contient ces 200 grammes. La DGCCRF, qui avait discuté avec Knorr dès avant le lancement de "Knorr Vie", continue de palabrer "car il y a des éléments à clarifier" explique un fonctionnaire. De son côté, la filière fruits & légumes, échaudée par la communication de Knorr présentant le produit comme une alternative aux légumes chers, se dit vigilante : "Nous perdons des parts de marché au profit des industries agroalimentaires. Nous ne voulons pas qu’il y ait détournement, voire dénigrement de l’image des fruits et légumes". / Le Figaro