Fûts de bière en plastique recyclable

Jeudi 15 Mai 2008

Confrontée à une saturation de son marché domestique trusté par les grands groupes, la brasserie belge de Brunehaut (Tournaisis) mise sur la croissance à l'export, là où la bière belge bénéficie d'une très bonne image. Exportant déjà la moitié de sa production, l'entreprise a creusé un nouveau débouché en Californie. "Un marché important se dessine pour les bières au fût aux Etats-Unis. Mais les petits brasseurs sont confrontés à un problème important. Un fût en inox coûte 70 euros. Il est cautionné entre 20 et 40 euros. Ce qui signifie que lorsque des gens ne renvoient pas la vidange, nous perdons pas mal d'argent. Le brasseur qui mise sur l'export pour développer une entreprise doit en outre investir dans des fûts coûteux. Cela représente une charge financière considérable. Nous sommes aujourd'hui confrontés à un problème économique grandissant lié à l'augmentation énorme du prix de l'inox, aux coûts de transport sans cesse croissants et à l'immobilisation financière de plus en plus importante" explique Marc-Antoine de Mees, qui a repris la brasserie il y a un an et demi. Pour résoudre le renchérissement de sa logistique du fait de tous ces aspects, il a donc opté pour les fûts en plastique recyclable, ce qui divise les coûts puisque le fût est recyclé en Californie (par le client pour le compte de la brasserie) plutôt que d'être retourné, via une consigne, en Europe (la vidange, légère, est elle démontée et renvoyée par le client). Les fûts retenus par la brasserie sont fabriqués au Royaume-Uni sous licence d'une société australienne. Baptisés Ecokeg, ils sont composé de trois couches, séparables en vue du recyclage : HPDE, PET et PVC. avantage non négligeable, ils permettent les opérations de refermentation en fût. Ils permettent surtout de jouer sur deux tableaux : faire des économies sur la logistique, et réduire les nuisances environnementales (moins de CO2 émis). / ucm.be