Du "laser en pot" ou la révolution "cosméceutique"

Mardi 04 Avril 2006

En plein boom aux Etats-Unis, la révolution cosméceutique (néologisme fusionnant les termes cosmétique et pharmaceutique) arrive en France, malgré des aspects culturels différents. Il s'agit de l'engouement des consommatrices pour des produits cosmétiques qui leur prometteraient la même chose que de minimes opérations chirurgicales ou que des produits médicaux actifs (telle la toxine botulique comme anti-rides). Le tout enrobé d'un marketing aux termes médicaux jouant la carte de la confidentialité, du privilège réservé à un cercle fermé. En France le principal signe avant-coureur de l'engouement cosméceutique vient des ventes de la crème StriVectin-SD, importée des Etats-Unis par Sephora qui en a vendu déjà 310.000 exemplaires depuis juin 2004. Dans un emballage de type médical et affichant une prescription anti-vergetures, le succès de ce produit a surpris distributeur (Sephora) et producteur (Klein-Becker), ce dernier prenant soin dès lors de ne toucher ni à l'emballage ni à la prescription. Sephora a en tous les cas réagi en ouvrant sa gamme à d'autres produits cosméceutiques venus des Etats-Unis, où ils sont développés par des médecins-stars. En France, le code de la Santé publique interdit aux médecins de faire de la publicité, mais quelques pontes français ont néanmoins commencé ce genre d'activité au Royaume-Uni. / Les Echos