Alcan se radoucit vis-à-vis des ex-Péchiney

Mercredi 25 Mai 2005

Alors que l'absorption de Péchiney par Alcan a été très mal vécue par les équipes françaises, management y compris, le vice-président du groupe canadien Dick Evans change de ton vis-à-vis des salariés français intégrés lors de la fusion, annonçant que toutes les restructurations prévues ont été annoncées et qu'il est désormais temps de communiquer aux troupes la vision stratégique du groupe. Pour autant, les équipes françaises -ou plutôt ce qu'il en reste- demeurent circonspectes. "Alcan est prêt à remettre en cause sa communication mais pas sa stratégie" explique un délégué CFE-CGC. Persuadé que l'objectif de doublement de la valeur en 5 ans est prévu pour se faire sur le dos de Péchiney, les salariés ne croient pas en la fin des restructurations, notamment concernant l'usine de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) sur laquelle Alcan exerce un chantage au coût de l'énergie , et l'entité Décoplast . Par ailleurs, le site américain de Ravenswood pourrait fermer également. Pour le représentant CFE-CGC, le changement de ton s'explique par la contre-performance boursière du géant de l'aluminium (-30% depuis le début de l'année). / Le Figaro